(A.Mounic/L'Equipe)

Ligue 1 : Avant son match retour face au Bayern Munich, le PSG répond parfaitement à Lille

Mis sous pression par le LOSC vendredi, le PSG a été très sérieux à Strasbourg (4-1). Titulaire et présent pendant 88 minutes, Mbappé a fait mal aux Alsaciens qui ne sont toujours pas maintenus. Pour Paris, place à Munich.

La leçon : Paris a très bien géré son affaire

C'est ce qui s'appelle du travail bien fait. Si ce n'est très bien fait. Quasiment dans l'obligation de l'emporter au lendemain de la victoire du LOSC à Metz pour croire encore en un titre qu'il ne veut vraiment pas perdre, le PSG a effectué le match idéal à Strasbourg. A savoir faire (un peu) tourner dans la perspective du retour face au Bayern mardi et se mettre à l'abri rapidement. En à peine quarante-cinq minutes, la mission était accomplie. Et alors qu'on pensait qu'il serait préservé, Mbappé était titulaire. Au même titre que Navas (sorti dès la mi-temps) et le duo Kimpembe-Pereira qui voulait se roder en perspective de son association attendue devant Munich en raison du probable forfait de Marquinhos.

Il ne fallait pas un quart d'heure pour voir les Parisiens prendre les devants alors qu'une superbe frappe de Thomasson venue fracasser le poteau de Navas aurait pu nous offrir un autre match (9e). Trouvé par Paredes sur la gauche, Mbappé fixait Koné, manquait de tomber avant de placer un coup de rein dingue pour semer l'Ivoirien et venir conclure entre les jambes de Sels (0-1, 16e). Jusque-là bien contrôlé par Koné, Mbappé, qui montrait une sacrée énergie dans cette partie, claquait son 21e but de la saison en Championnat. De quoi consolider sa place de meilleur buteur. Sans franchement réagir, lui qui était également privé de plusieurs titulaires (Djiku, Ajorque, Simakan entre autres), le club présidé par Keller pliait une deuxième fois sur une finition du droit de Sarabia, servi par Pereira (0-2, 27e). Quand Kean, trouvé par Mbappé, trompait Sels au premier poteau (0-3, 45e). Clinique, ce PSG, qui, entre Munich et Strasbourg, a planté six buts en douze tirs. La suite était une formalité. Malgré la réduction du score du jeune Sahi, né en 2001, qui inscrivait son premier but en L1 alors qu'il venait d'entrer (1-3, 63e). Devant un Pereira qui aurait pu être un peu plus au contact.
Les entrants alsaciens ont, en passant, mis enfin un peu de dynamisme et Paris aurait pu se faire peur si Prcic avait fait mieux (70e). Surtout que, de l'autre côté, Sels était enfin décisif (61e, 67e, 69e). Néanmoins, d'un joli coup franc, Paredes concluait l'affaire (1-4, 79e). 21e victoire de la saison en Championnat pour un Paris toujours à trois points des Lillois et qui peut pleinement se concentrer sur Müller et sa bande.

21e victoire de la saison en Championnat pour un Paris toujours à trois points des Lillois et qui peuvent pleinement se concentrer sur Müller et sa bande.

Le gagnant : Mbappé sur tous les fronts

Buteur (son 85e pion en L1) et passeur décisif après son grand match de l'Allianz Arena, Mbappé a évolué en pointe, puis à gauche. Très actif, le champion du monde 2018 nous offrait un beau duel à suivre avec Koné. Si le Strasbourgeois n'a pas démérité, il ne pouvait absolument pas tout stopper. Et encore, Mbappé aurait pu faire encore plus mal s'il avait mieux géré certains ballons (1re, 24e, 34e, 42e, 53e). C'est tout de même lui qui obtenait la faute sur la réalisation de Paredes. Malgré le quart de finale retour de samedi, Mbappé est resté 88 minutes sur la pelouse de la Meinau. Le repos ? Connaît pas.

Le perdant : Mitrovic, capitaine en détresse

Qu'il est loin, le Strasbourg avec une défense qui était son premier atout ces dernières saisons. Face au PSG, les Alsaciens ont trop facilement craqué (trois buts encaissés sur six tirs en première période). Oui, Mbappé a fait mal, on l'a vu, mais cela a clairement manqué d'inspiration sur certaines séquences. A l'image de capitaine Mitrovic loin de son meilleur niveau. Regardez sa mauvaise anticipation sur le but de Sarabia, la trop grande liberté laissée à Mbappé sur le 0-3 et enfin cette faute coupable qui provoquait le coup franc du 1-4. Neuf buts encaissés sur les quatre dernières sorties des troupes de Laurey, c'en est bien trop s'assurer officiellement le maintien. Strasbourg est actuellement 14e, avec sept unités de plus que Nîmes, 18e et barragiste.