(F.Faugere/L'Equipe)

Ligue 1 : Première réussie pour Kombouaré, Nîmes reprend espoir, Strasbourg remporte le derby

Pendant que Rennes recevait Saint-Etienne, deux derbys et une rencontre de la peur se déroulaient en Ligue 1. Pour la première de Kombouaré, Nantes a (enfin) retrouvé le chemin de la victoire à Angers (1-3), Strasbourg a battu Metz sur le gong (1-2) et Nîmes a repris espoir à la faveur d'un succès face à Dijon (0-2).

La leçon : Nantes et Nîmes gagnent enfin, Strasbourg remporte le derby

Après un come-back sur le gong de l'AS Monaco de Wissam Ben Yedder en guise d'apéritif et pendant que Rennes recevait Saint-Etienne, trois autres rencontres de Ligue 1 se déroulaient ce dimanche à 15h. Pour autant de derbys. Celui de l'ouest, d'abord, entre Angers et Nantes. Celui de l'est, ensuite, qui mettaient aux prises Metz et Strasbourg. Celui des deux derniers du Championnat, enfin, puisque Dijon se déplaçait à Nîmes. Et c'est sans surprise (si on veut être mesquin) à Gaston-Gérard que ça a démarré le moins fort. Au terme de la première période et puisque les deux équipes donnaient surtout l'impression d'avoir peur de perdre, il n'y a que sur cette pelouse qu'aucun but n'avait encore été inscrit.

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Ailleurs, cela avait démarré très fort et notamment sur les bords de la Maine. Au stade Raymond Kopa, on a failli ne pas reconnaître le FC Nantes. Métamorphosés par l'arrivée d'Antoine Kombouaré, les Canaris ? Après une ouverture du score signée Moses Simon sur un contre imparable orchestré par Ludovic Blas (0-1, 4e) et un penalty parfaitement transformé par Imran Louza (0-2, 7e), les visiteurs menaient en tout cas de deux unités sans qu'il n'y ait grand-chose à redire. Mais puisqu'un entraîneur ne peut pas tout changer en cinq jours, c'est finalement logiquement que le SCO revenait dans la partie sur un penalty de Thomas Mangani (1-2, 32e) après que Sofiane Boufal a manqué le premier essai (penalty donné à retirer par l'arbitre de la partie). Restait alors à savoir si les visiteurs allaient conserver ce résultat pour empocher un premier succès depuis... le 8 novembre ! Après une barre de Boufal - dans la foulée d'un rush incroyable - dès la reprise (49e), on se disait que Nantes avait la baraqua et qu'il ne lui arriverait rien. Et ce montant touché par le Marocain présageait bien de la suite. Solides, puis rassurés après le but du break de Kader Bamba (1-3, 87e), les Nantais repartaient d'Angers avec trois points et un bon bol d'oxygène.

A Saint-Symphorien, on espérait simplement assister à autant de spectacle que lors du match aller (2-2, le 13 décembre dernier). Et comme à Angers, les deux équipes n'ont pas perdu de temps à s'envoyer des pions. Sur une attaque rapide conclue avec un peu de réussite, Thomas Delaine ouvrait le score (1-0, 18e) avant qu'Adrien Thomasson, grâce à un enchaînement qui ressemblait comme deux goutes d'eau à celui qui lui avait permis d'égaliser à l'aller, n'égalise (1-1, 33e). Au retour des vestiaires, Delaine ne passait pas loin du doublé (60e), Frédéric Antonetti multipliait les changements mais rien ne bougeait. En face, en dehors d'une frappe... surprenante de Dimitri Liénard (57e), il n'y avait pas grand chose de plus à se mettre sous la dent. On se dirigeait donc tout doucement vers un match nul lorsque Thomasson est sorti de sa boîte (comme très souvent lors de ce derby) pour offrir un précieux succès au RCSA (1-2, 82e). En seconde période et contrairement à ce que les premières lignes (mesquines) de cette leçon suggéraient, c'est également à Dijon qu'il fallait être. Pour voir les Crocos inscire deux buts dont l'un au terme d'un joli mouvement collectif. Zinédine Ferhat était - comme souvent à l'initiative - et Renaud Rippart à la conclusion (1-0, 76e). Niclas Eliasson pouvait ensuite doubler la mise (0-2, 87e). Pour mieux permettre au NO de prendre trois longueurs d'avance sur l'adversaire du jour et (re)donner de l'espoir à tout un club. Il ne faut jamais desespérer, en football. Ni de voir des buts, ni de remonter au classement.

Le gagnant : Kombouaré, première réussie

Avec le TFC, il avait remporté son premier match à la tête du club en battant Lille au Stadium (2-1). Pour ses débuts avec Nantes, il est parvenu à rééditer la même performance, à l'extérieur cette fois-ci. En s'imposant à Angers, il redonne espoir aux Canaris, en mauvaise posture en championnat. Surtout, il a permis au FCN de renouer avec la victoire, lui qui n'avait plus connu tel résultat depuis le 8 novembre dernier (2-0 à Lorient). Un électrochoc dont Nantes avait attendu l'arrivée, sans succès, avec Raymond Domenech. Désormais à un point des Lorientais, qui comptent un match en moins, les Canaris se lancent dans la chasse aux Merlus.

Le perdant : Dijon, ça tourne mal

C'était le choc du bas de tableau. Les deux derniers du championnat avaient l'opportunité de se relancer dans la course au maintien. Et c'est Nîmes qui a su saisir sa chance et enfonce Dijon, nouvelle lanterne rouge de Ligue 1. Les Bourguignons sont à présent trois points derrière leur adversaire du jour et surtout à sept points du barragiste nantais, victorieux à Angers. Ce qui inquiète, c'est que Dijon n'a toujours pas remporté un seul match à Gaston-Gérard cette saison. En fait, sa dernière victoire à domicile remonte au 7 mars 2020, contre Toulouse (2-1) en championnat.