Hatem Ben Arfa débutera sur le banc avec Bordeaux contre le PSG. (N. Luttiau/Lâ?™Équipe)

Ligue 1 : que risquent les Girondins de Bordeaux après l'annonce de King Street ?

Au lendemain de l'annonce de King Street lâchant les Girondins de Bordeaux, que risque désormais le club bordelais ? Quatre scénarios semblent se détacher.

La bombe est tombée jeudi soir. King Street a lâché les Girondins de Bordeaux, le propriétaire affirmant «qu'il ne souhaite plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs (...) Un mandataire ad hoc a été nommé, il sera chargé d'assister le FC Girondins de Bordeaux dans sa recherche d'une solution durable.» Le proprio américain cherche donc un acheteur, ce que France Football vous dévoilait déjà début mars, et les Girondins sont placés sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux.

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«Des ordures» pour Dugarry, «un scandale, une honte absolue» pour Lizarazu, Micoud très triste

Les anciens joueurs bordelais sont dépités, désemparés, par cette décision et la situation engendrée. «Ce sont des ordures les mecs qui étaient aux manettes des Girondins, on le savait ! Il faut que tout ce beau monde dégage et ne revienne plus jamais dans le football. Les gens qui étaient aux manettes ont tout fait pour le couler. Ils ont pris des décisions qui ont pratiquement toutes été mauvaises», a lâché Christophe Dugarry sur RMC. «Du début à la fin, cette histoire des Girondins est un scandale, une honte absolue... C'est inacceptable pour le football français... Je suis choqué, triste et écœuré...», a écrit Bixente Lizarazu sur Twitter.

«Je ressens une grand tristesse par rapport à une situation qui était un peu prévue : lorsque les repreneurs sont arrivés, beaucoup d'amoureux du club ont tiré la sonnette d'alarme et personne n'a été écouté. Et j'ai beaucoup d'agacement par rapport au fait que le club n'a jamais tendu la main aux anciens joueurs qui ont du caractère et de la personnalité», a confié Johan Micoud sur la chaîne L'Equipe. Quant à Alain Giresse, «il y a quand même un peu d'inquiétude». «La colère... oui... parce que voir le club dans une telle situation... les Girondins sont sur le fil du rasoir. Mais on pouvait s'y attendre. Le club était très fragile sur le plan financier, évidemment», a dit à L'Equipe l'ancien milieu offensif des Girondins entre 1970 et 1986.

Quatre scénarios

Que risque désormais le club au scapulaire ? Il ne devrait a priori pas déposer le bilan avant les cinq dernières journées de Ligue 1. «King Street a émis une lettre de confort au profit des Girondins de Bordeaux, qui garantit les échéances de trésorerie permettant de finir la saison, ainsi que des capitaux propres positifs au 30 juin 2021, a indiqué Jean-Marc Mickeler, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), à L'Equipe. Je ne doute pas que le mandataire saisi par le club utilise cette lettre de confort pour rappeler King Street à ses obligations.»

Quatre scénarios semblent néanmoins se présenter, dont le dépôt de bilan qui serait le pire. 1. Le club dépose donc le bilan avant la fin de cet exercice 2020-21. Il faut alors recalculer le classement du championnat sans le club bordelais, actuellement 16e (36 points, 10 victoires, 6 nuls et 17 défaites après 33 matches joués). Tous les points accumulés face aux Girondins sont annulés et Bordeaux est rétrogradé. 2. La procédure actuellement lancée aboutit à un dépôt de bilan et le club est rétrogradé administrativement en Ligue 2 à la fin de la saison. 3. Bordeaux dépose le bilan, mais un repreneur reprend toutes ses dettes. Le club perd alors quinze points au classement. Enfin : 4. Un repreneur débarque immédiatement et le club reprend le cours normal de son activité.