gueye (idrissa) depay (memphis) kimpembe (presnel) (P.Lahalle/L'Equipe)

Ligue 1 : Un PSG empereur au milieu face à l'OL

Parfois qualifié de «meilleur milieu de terrain de Ligue 1» depuis le début de la saison, l'entrejeu lyonnais a pris une véritable leçon ce dimanche soir. Avec le trio Gueye-Danilo-Verratti en guise de professeurs.

En retard, baladé, étouffé et dépassé. Le milieu lyonnais avait un rôle clé à jouer dans l’immense défi qui se présentait sur la pelouse du Groupama Stadium, mais il a failli dans les grandes largeurs. Au cœur du 4-2-3-1 aligné par Pochettino, le trio Gueye-Danilo-Verratti a fait vivre une très sale soirée à Paqueta, Caqueret et Mendes. L’entame de match avait pourtant laisser entrevoir quelques promesses. Comme souvent lors des dernières journées, Paqueta montait à hauteur de Depay pour initier un pressing lyonnais qui a perturbé la relance parisienne. A l’image d’une première tentative du Brésilien après une récupération haute (6e). Ce fut de très courte durée. Il n’a fallu qu’une dizaine de minutes aux Parisiens pour mettre le grappin sur la rencontre. Avec leur entrejeu à la baguette. Plus haut dans son rôle de numéro 10 désormais connu, Marco Verratti n’a pas hésité à redescendre pour briser le pressing adverse et frustrer Toko Ekambi (20e). Moins touché en première période, l’Italien a retrouvé plus d’influence au cœur du jeu après la pause. Et a su se montrer décisif comme son rôle le demandait. Bien placé dans la surface, c’est son tir qui est à l’origine de l’ouverture du score de Mbappé (0-1, 15e). C’est également lui qui a signé cette merveilleuse ouverture pour le doublé de l’international français (0-4, 52e). En face, seul Caqueret, unique Lyonnais à ne pas complètement se noyer dans le premier acte, parvenait à récupérer quelques ballons intéressants (14e, 28e). A ses côtés, Mendes et Paqueta semblaient presque perdus, laissant le double pivot parisien dicter le tempo du match. Quasi invisible, le premier cédait d’ailleurs sa place peu après la pause (55e). Tandis que le second a montré de plus en plus de gestes de frustration au fil des minutes. Il faut dire que l’ancien Milanais est tombé sur un os. Enfin plutôt deux.

Gueye et Danilo : prestations majuscules

Car derrière un Verratti toujours aussi impeccable techniquement, Idrissa Gueye et Danilo Pereira ont fait des ravages. La paire de numéros 6 alignée par Pochettino a complètement anéanti les projections lyonnaises. Les deux joueurs étaient censés être les points faibles techniques de ce PSG, il n’en a rien été. Dominateurs sur chaque duel, ils ont récupéré un nombre incalculable de ballons au cours d’une première période aux allures de promenade. Omniprésent, le Sénégalais se montrait aussi bien capable de presser très haut ses adversaires (22e, 33e, 55e), que de réaliser des retours décisifs dans sa surface, comme cette intervention où il se montrait plus solide que Mendes (38e). Une fois le cuir récupéré, l’ancien Lillois a aussi brillé dans son utilisation. En l’absence de Paredes, il a parfaitement joué le rôle de rampe de lancement des offensives parisiennes. Toujours disponible et jamais pressé, il a touché 108 ballons, plus haut total de la partie, et a réussi 91% de ses passes. Capable de se projeter après ses récupérations, il aurait même pu se montrer décisif s’il n’avait pas manqué sa frappe en pleine surface (55e). A ses côtés, Danilo n’a pas été en reste. Le Portugais a souvent bousculé un Paqueta pourtant solide physiquement. Moins en vue balle au pied, il a malgré tout trouvé le moyen de doubler la mise d’une reprise limpide à la demi-heure de jeu (0-2, 32e). Comme son acolyte, il n’a rien laissé passer devant sa surface, à l’image de cette récupération autoritaire devant Toko Ekambi (44e), suivie d’un râteau et d’une relance impeccable. Avec un tel écart au score, leur baisse de régime dans les dernières minutes était plus anecdotique qu’autre chose. La première heure de jeu restera une référence dans la saison du PSG, et les deux compères y ont été pour beaucoup.