Manchester City est champion d'Angleterre ! FF passe le sacre des hommes de Pep Guardiola à la loupe

Gardiens : Ederson (34 matches), Zack Steffen (1 match).

Défenseurs : Ruben Dias (30 matches, 1 but), Aymeric Laporte (16 matches), Joao Cancelo (26 matches, 1 but), Kyle Walker (22 matches, 1 but), Nathan Aké (9 matches, 1 but), John Stones (20 matches, 4 buts), Benjamin Mendy (12 matches, 2 buts), Oleksandr Zinchenko (18 matches), Eric Garcia (4 matches).

Milieux : Kevin De Bruyne (24 matches, 5 buts), Rodri (31 matches, 2 buts), Bernardo Silva (24 matches, 2 buts), Phil Foden (26 matches, 7 buts), Ilkay Gündogan (26 matches, 12 buts), Fernandinho (19 matches).

Attaquants : Raheem Sterling (29 matches, 10 buts), Ferran Torres (21 matches, 4 buts), Gabriel Jesus (26 matches, 8 buts), Riyad Mahrez (25 matches, 9 buts), Sergio Aguero (11 matches, 2 buts), Liam Delap (1 match).

Ederson – Walker, Stones, Dias, Cancelo – B. Silva, Rodri, Gündogan – Mahrez, De Bruyne, Sterling.

Des années que les Citizens multipliaient les transferts records pour tenter de s'offrir le défenseur central qui permettrait de stabiliser l'équipe. Et après une flopée d'échecs, l'arrivée de Dias à la fin du mois de septembre a tout d'un véritable tournant dans la saison de Manchester City. Il n'a fallu qu'un gros mois d'adaptation à l'ancien de Benfica pour s'imposer comme le patron de la défense la plus hermétique d'Angleterre. Leader vocal, autoritaire dans les duels, mobile et doté d'une lecture du jeu impeccable, il a complètement rééquilibré un collectif qui avait pour mauvaise habitude de lâcher des points sur des erreurs individuelles grossières. À bientôt 24 ans, le Portugais a tout pour s'installer dans la durée chez les Skyblues. Il en est, déjà, le joueur de l'année.

Comme si les solutions n'étaient pas suffisamment nombreuses dans l'entrejeu de ce Manchester City, Cancelo s'est métamorphosé en milieu de terrain d'appoint cette saison. Toujours fidèle à son poste de latéral (à droite ou à gauche) en phase défensive, le Portugais a vu son rôle avec ballon évoluer cette saison. Et s'y est magnifiquement adapté. Replacé au cœur du jeu en phase de possession, il est le symbole de la résurrection des Citizens cet automne. Très fin techniquement que ce soit sur jeu court ou sur jeu long, il a permis à City d'asseoir sa domination en apportant un surnombre ingérable au milieu de terrain. Trouvé entre les lignes grâce aux positions très écartées des joueurs de côté, il est aujourd'hui l'un des pions essentiels de ce Manchester City version 2020-21. Conséquence de son apport, des joueurs comme Gündogan se sont régalés de montées tranchantes aux avants postes. Et les Skyblues ont pu affoler les compteurs. Déterminant.

27 septembre 2020 : Manchester City-Leicester (2-5), la déroute

La saison des Citizens avait bien mal commencée. Pour leur premier test, les joueurs de Pep Guardiola se sont complètement noyés contre le leader Leicester à l'Etihad Stadium. Mahrez a beau mettre les siens sur de bons rails dès l'entame, la défense des Skyblues prend l'eau de toute part face à la troupe de Vardy. Le buteur anglais s'offre un triplé pour permettre aux Foxes de mener 3-1. Avant que Maddison et Tielemans ne s'invitent à la fête. Le score final est terrible pour Manchester City (2-5). Les Citizens ne font plus peur à personne et vont lâcher encore beaucoup de plumes jusqu'au cœur de l'automne. Et, pourtant, ils ont su s'en relever.

28 novembre 2020 : Manchester City-Burnley (5-0), début de série

La pression se fait sentir à l'aube de cette 10e journée de Premier League. City a déjà lâché 12 points et accuse un retard conséquent sur la tête. La réception de Burnley, 17e, est l'occasion idéale pour engranger de la confiance et enclencher la marche avant. Les Citizens ne la manquent pas. 3-0 à la pause, 5-0 au final : les Clarets sont éparpillés par un triplé de Mahrez et deux buts de Benjamin Mendy et de Ferran Torres. Une victoire qui annonce la résurrection de ce Manchester City plus défait avant le mois de mars. Soit une série de 17 journées d'invincibilité.

7 février 2021 : Liverpool-Manchester City (1-4), le symbole

L'Angleterre se souvient encore du 10 novembre 2019 et de la claque infligée par les Reds à Manchester City dans leur quête du titre. Un peu plus d'un an plus tard, c'est au tour des Citizens de marquer un grand coup en s'offrant le champion 2019-20 sur ses terres (4-1). Ultra dominateurs, ils ne tremblent pas lorsque Salah remet Liverpool à hauteur après l'heure de jeu. Mieux, ils appuient sur l'accélérateur. Et font craquer des Reds au bout du rouleau. Gündogan, Sterling puis Foden font céder un Alisson bien maladroit. Et lancent City vers son titre de champion.

«Le défi pour nous est de continuer à nous améliorer et à évoluer, et je suis très fier d'aider Manchester City à le faire», déclarait le technicien catalan après sa prolongation en novembre dernier. Six mois plus tard, force est de constater que le défi est relevé. Dans le creux de la vague après une saison sans titre de Premier League, conclue par une nouvelle désillusion en Ligue des champions, et un début d'exercice 2020-21 très compliqué, Pep Guardiola a une fois encore trouvé la solution pour faire franchir un palier à son équipe. L'Espagnol a balayé son double pivot d'un revers de la main pour proposer une nouvelle animation à son collectif, symbolisé par le rôle inattendu d'un Cancelo brillant cette saison. L'effet a été immédiat. Décroché de la tête après une dizaine de journée, City est remonté comme une fusée et s'est envolé sans qu'aucun concurrent ne puisse espérer revenir à hauteur. La force d'un entraîneur en perpétuelle réflexion.

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L'interrogation pourrait prendre encore plus de place à l'heure de dire au revoir à Sergio Agüero après dix saisons au club. Si Pep Guardiola est parvenu à retrouver les sommets cette saison en privilégiant régulièrement un faux numéro neuf à un véritable buteur, le défi des mois à venir sera de déterminer si les Citizens peuvent continuer dans cette voie. À vrai dire, même si De Bruyne, Sterling, Silva, Foden ou Mahrez ont tour à tour tenu ce rôle en «pointe», Manchester City a tout de même pu compter sur l'apport régulier de Gabriel Jesus tout au long de la saison, pour tenter de pallier une efficacité pas toujours au rendez-vous. Orphelin du Kun, le club peut-il prendre le risque de se passer d'une corde supplémentaire à son arc ? Ne serait-il pas trop unidimensionnel de ne pas compter, au moins ponctuellement, sur une voire de deux alternatives fiables dans ce profil ? Voilà une question qui devrait animer l'intersaison de Pep Guardiola et de ses dirigeants.