jean lucas garcia (rudi) (J.Prevost/L'Equipe)

OL - Strasbourg : à l'aller, Rudi Garcia trouvait (enfin) la bonne formule

Après six sorties laborieuses, c'est en Alsace, lors du match aller, que l'Olympique Lyonnais a retrouvé de l'allant. Grâce à un 4-3-3 qui est, ensuite, devenu le système référence de Rudi Garcia. Pour mieux empiler les buts et les succès.

Dimanche 18 octobre 2020. La Meinau n’est pas pleine mais 5000 chanceux ont le plaisir d’assister à la rencontre entre l’Olympique Lyonnais (14e au coup d’envoi) et le Racing. Strasbourg, englué à la 18e place du Championnat reçoit là un OL en quête de relance. Et comme Rudi Garcia a promis que l’on verrait le vrai visage de son équipe une fois le mercato clos, on a hâte, comme ceux qui ont le privilège d’être en tribunes, d’assister à tout ça.

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La première surprise tombe une heure avant que Ruddy Buquet ne donne le coup d’envoi de la partie. Exit le 3-4-1-2 des premières sorties de la saison ou le 4-2-3-1 aligné face à l’OM une petite semaine plus tôt (1-1), place au 4-3-3. Ou retour au dispositif privilégié du club, pour être tout à fait exact. N’est-ce pas dans cette organisation que Lyon a dominé la France du football des années durant au début du XXIe siècle ? Mais à ce moment-là de la saison, ce n’est pas vraiment à un éventuel titre que songe Rudi Garcia. L’idée est plutôt de trouver (enfin) un équilibre permettant à la troupe lyonnaise d’amasser les points et de retrouver un rythme de croisière plus conforme à ses ambitions du début de saison.

Naissance d'un trio

Tactiquement, le projet du staff rhodanien est très clair : se créer davantage de situations que lors des six premières journées de Championnat. L’OL n’a inscrit que 7 buts (dont 4 face à Dijon) depuis le début de la saison et cela commence à faire tiquer en interne. Comment expliquer qu’une équipe disposant d’un tel potentiel offensif ne soit pas capable de faire trembler les filets régulièrement ? Parce qu’il n’a, à ce moment-là, pas encore intégré Lucas Paqueta à son onze de départ ? Avec du recul, on est (forcément) tenté de le penser. Mais à la Meinau, pour la première (très réussie) du Brésilien, c’est un trio d’attaque qui se révèle.

- Le résumé du match aller

Dans le sillage d’un brillant Memphis Depay (auteur de trois passes décisives), Tino Kadewere et Karl Toko-Ekambi se régalent. Le second signe un doublé, le premier ouvre son compteur en Ligue 1. Ces trois-là ne ressortiront du onze qu’à de rares exceptions. En conférence de presse d’après match, Garcia peine à masquer sa satisfaction. «On a marqué trois buts dans le jeu, souligne le coach de l’OL. On voulait gagner ici, on l’a fait de belle manière. Mes attaquants ont été performants (...).» Seule ombre au tableau, une fin de partie débridée au cours de laquelle Lyon ne donne pas l’impression de maîtriser grand-chose. Cela n’échappe pas au technicien lyonnais et les partisans du 4-3-3 craignent alors que Garcia ne revienne à un système plus conservateur pour la suite des opérations.

Une seule défaite depuis

Il n’en sera rien. Depuis ce succès acquis de haute lutte en Alsace, Lyon n’a évolué qu’une seule fois autrement qu’avec deux trios (l’un au milieu, l’autre devant). C’était face à Monaco, dès le week-end suivant la victoire à Strasbourg, et si l’ASM avait ce jour-là décidé de s’ouvrir à tous les vents (défaite 4-1), le staff de l’OL avait trop aimé ce qu’il avait vu à la Meinau pour ne pas remettre ça. Bilan après quinze journées ? Onze victoires, trois nuls et une petite défaite. Vous avez dit trouvaille ? - T. P.