di maria (angel) (P.Lahalle/L'Equipe)

PSG : Angel Di Maria, valeur d'avenir ?

Alors qu'il revient de blessure et qu'il n'a pas (encore) prolongé son contrat, Angel Di Maria aura sans doute un rôle majeur à jouer dans les semaines décisives que s'apprête à vivre le PSG.

Il vient de fêter ses 33 ans, arrive en fin de contrat au mois de juin, revient d'un petit mois d'absence, et n'est pas forcément attendu comme le Messie. Pourtant, Angel Di Maria tient sans doute dans ses pieds une partie du scénario du huitième de finale retour du PSG face au FC Barcelone, ce mercredi. Face à une équipe catalane qui va devoir (beaucoup) se découvrir pour entretenir l'espoir d'un nouveau renversement ahurissant, l'activité, les déplacements entre les lignes et les inspirations de l'Argentin vaudront de l'or, même s'il n'a probablement pas encore retrouvé l'intégralité de ses moyens physiques. Comme souvent en l'absence de Neymar, le jeu parisien devrait plus naturellement reposer sur lui : cette saison, cinq des sept matches au cours desquels ADM a dépassé les 60 ballons touchés se jouaient sans le Brésilien. Idem au niveau des tirs tentés : sur ses dix rencontres à au moins trois frappes au but en 2020-21, sept ont eu lieu sans Neymar.

Un mois déterminant pour le PSG... et l'avenir de Di Maria ?

Au-delà des chiffres, Di Maria a régulièrement su élever son niveau lorsque son alter ego manquait à l'appel, comme il a pu parfois s'effacer trop facilement lorsque l'ex-Barcelonais monopolisait la lumière et les ballons. À tel point qu'El Fideo avait ponctuellement été laissé sur le banc par Thomas Tuchel en C1, sanctionnant une fin d'automne peu brillante et peut-être perturbée par un avenir en question. Car là encore, l'attention ne se porte pas nécessairement sur lui, alors qu'il sera libre en fin de saison. Si une prolongation aurait tout de même de bonnes chances d'aboutir, il serait habile de la part du soyeux gaucher de démontrer à nouveau sa valeur ces prochaines semaines, alors que se profilent, en plus de la C1, deux affiches déterminantes en Ligue 1 contre Lyon (21 mars) et Lille (4 avril).

Alors que l'équilibre collectif est une quête sans fin à Paris, que la présence de deux avant-centres de niveau international (Mauro Icardi et Moise Kean) complexifie un peu plus encore la concurrence sur le front de l'attaque, le statut de Di Maria peut-il s'effriter ? La question mérite d'être posée malgré ses solides standards. Cette saison, l'international argentin affiche ses moins bonnes stats dans la finition depuis son arrivée au PSG (0,75 but ou passe décisive par 90 minutes, contre 0,97 en 2019-20 par exemple). Son activité sans ballon peut également interroger, lui qui est passé de 20,5 à 14 actions de pressing d'une saison à l'autre. L'idée d'un déclin imminent pourrait donc faire son chemin dans l'esprit des décideurs parisiens. À moins qu'Angel Di Maria ne profite de ce rendez-vous face au Barça -et des suivants- pour clore le débat.

Un déclin statistique qui peut interroger