MOUNIC (A.Mounic/L'Equipe)

Sur le gong, Lyon arrache les trois points face à un Bordeaux vaillant

Après un succès sans conteste dans le derby contre Saint-Étienne dimanche dernier, Lyon empoche trois points presque miraculeux face à Bordeaux dans le temps additionnel grâce à un but dingue de Dubois (2-1). Les Girondins peuvent se mordre les doigts.

La leçon : Lyon a fait preuve d'efficacité

Sans être transcendant, l’Olympique Lyonnais est parvenu à se défaire du piège tissé par les Girondins de Bordeaux ce vendredi soir. Pourtant, après un petit quart d’heure, les ouailles de Jean-Louis Gasset pensaient tenir le bon bout, tant l’OL paraissait embêté par le pressing incessant des visiteurs. Pris en tenaille, à l’image d’un trio Mendes-Caqueret-Guimaraes moins rayonnant que la semaine passée à Saint-Étienne, les Lyonnais n'arrivaient pas à développer leur jeu de l’avant avec des passes faciles étrangement ratées. Il faut dire que Bordeaux arrivait en terres rhodaniennes avec des certitudes et une belle série à l’extérieur (3 matches sans défaite). De quoi donner des idées. Mais comme souvent ces dernières semaines, excepté la défaite contre Metz il y a deux semaines (0-1), l’OL profitait de la moindre faiblesse adverse pour se redresser. Sur un corner rapidement joué par Memphis Depay, Laurent Koscielny remettait involontairement le ballon de la cuisse vers Karl Toko Ekambi libre de tout marquage. L’attaquant lyonnais crucifiait Benoît Costil (1-0, 32e). Il n’a fallu qu’une occasion aux hommes de Rudi Garcia pour ouvrir la marque. Un réalisme froid, chirurgical. Et surtout, un but d’avance à la pause. En rentrant aux vestiaires, les Lyonnais pouvaient même se dire qu’ils n’avaient jamais perdu cette saison après avoir ouvert le score, au contraire de Bordeaux (7 défaites en ayant concédé le premier but). Seule ombre au tableau, la blessure de Jason Denayer, sorti à la 22e minute pour un claquage à la cuisse.
 
Mais à la reprise, Bordeaux reprenait le monopole des débats. Si l’international sud-coréen Hwang manquait le cadre d’un rien à la suite d’une incompréhension entre Léo Dubois et Marcelo (51e), Samuel Kalu, bien servi par Rémi Oudin, permettait aux Bordelais d’égaliser d’une belle volée au point de penalty (1-1, 55e). Le premier tir cadré de leur rencontre faisait mouche. Beaucoup mieux dans le jeu, avec aux manettes un Hatem Ben Arfa plus à son avantage lors du deuxième acte, les Girondins donnaient du fil à retordre aux Lyonnais, sans pour autant faire la différence. Rémi Oudin manquait même le ballon de la gagne face à un Lopes déterminant dans sa sortie (79e). Une occasion lourde de conséquences… Car dans le temps additionnel, Maxwel Cornet s'échappait sur la gauche et centrait au second poteau pour Léo Dubois. Le latéral droit tentait sa chance dans un angle impossible et venait tromper Benoît Costil (2-1, 92e). Au buzzer, Lyon parvenait à arracher trois points primordiaux. Au classement, l’OL reprend provisoirement la tête de la Ligue 1 avec 46 points en attendant les rencontres du Paris Saint-Germain et de Lille ce week-end. Bordeaux, malheureux en fin de partie, concède sa première défaite à l’extérieur depuis le 13 décembre à Lille. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Le gagnant : Léo Dubois, un geste venu d'ailleurs

Excellent dimanche dernier contre Saint-Étienne, le latéral droit formé au FC Nantes a réalisé une prestation aboutie, une nouvelle fois. Omniprésent dans son couloir droit, l’international français semble monter en puissance depuis plusieurs rencontres. En prime, il s’est offert le but de la soirée avec un geste qui n’est pas sans rappeler celui de Christophe Jallet lors de France-Biélorussie en septembre 2012. Ça tombait bien, l’ex-latéral du PSG et de Lorient commentait ce soir la rencontre pour la chaîne Téléfoot…

Le perdant : Memphis Depay s'est montré ronchon

Quelle mouche a piqué le capitaine lyonnais ce vendredi soir ? Peu en verve dans la moitié de terrain adverse, même s’il a été à l’origine du centre amenant le premier but, Memphis Depay a souvent montré des gestes d’agacement durant la partie vis-à-vis de ses partenaires pour une passe manquée, un appel raté ou une course dans le mauvais tempo. Pas en réussite non plus dans les gestes entrepris, l’international néerlandais a paru emprunté et si Lyon s’impose ce soir, il ne le doit pas vraiment à son meilleur buteur.

Thomas Bernier