martial (anthony) (S.Mantey/L'Equipe)

Anthony Martial, une prestation mitigée au Kazakhstan

Passeur sur l'ouverture du score, l'attaquant de Manchester United a contribué au succès tranquille des Bleus au Kazakhstan (2-0). Une action décisive qui s'inscrit au coeur d'un match frustrant et terminé prématurément.

Après la contre-performance d’Olivier Giroud et des Bleus contre l’Ukraine en milieu de semaine, Anthony Martial avait une belle occasion de se montrer à l’occasion de ce déplacement au Kazakhstan. Accompagné par Dembélé, Lemar et Griezmann, le Red Devil occupait seul la pointe de l’attaque française. Avec un Griezmann très libre et des joueurs comme Ndombélé, Pogba ou même Lemar au cœur du jeu, le Mancunien n’a presque pas eu besoin de décrocher. Il a ainsi pu toujours se déplacer dans la défense centrale adverse, pour prendre la profondeur ou jouer en pivot. Dans ce rôle très avancé, il a d’abord eu beaucoup de mal à être trouvé par ses partenaires. La faute à une ligne adverse composée de trois défenseurs centraux qui ont offert peu d’espaces dans l’axe du terrain. C’est en prenant quelques pas de recul pour se défaire du marquage que Martial a réussi à se montrer dangereux. Comme sur cette passe de Pogba sur laquelle il a réalisé un superbe contrôle orienté pour se retourner face au jeu. Derrière, il filait pour parfaitement fixer la défense et décaler Dembélé qui n’avait plus qu’à conclure (1-0, 20e). Un bel étalage de sa qualité technique et de sa capacité à percuter une fois lancé. Dès le retour des vestiaires, il obtenait un beau coup franc à 20 mètres des cages adverses après un bon jeu dos au but. Très malin, il jouait très rapidement mais le break définitif était refusé à Griezmann pour un hors-jeu de quelques centimètres (47e). Capable de ces inspirations lumineuses, Martial nous a tout de même souvent frustrés ce dimanche après-midi tant il y avait des possibilités de faire beaucoup mieux.

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Un manque de mordant

Car s’il n’a pas été gavé de ballons (seulement 33 ballons touchés), le joueur de Manchester United a bénéficié de plusieurs opportunités. Toujours loupées à cause d’une maladresse, d’un manque d’engagement ou de précision. Dès l’entame, il a manqué de justesse sur une première combinaison avec Lemar et Griezmann côté gauche (4e). Quelques instants après, il mettait trop de temps à démarrer alors que la profondeur s’ouvrait devant lui (6e). Trouvé en pleine surface de réparation après un bel appel croisé, il est parvenu à se retourner mais a manqué de spontanéité alors qu’il pouvait tenter sa chance (12e). Dans la foulée, il faisait encore une fois le mauvais choix. A 40 mètres du but, il recevait le ballon seul et pouvait se retourner dans le sens du jeu. Après un rush d’une vingtaine de mètres, il oubliait Griezmann complètement seul sur sa droite et forçait un tir immédiatement contré à l’entrée de la surface (14e). Juste avant la pause, il exerçait un très bon pressing sur Mokine et permettait une récupération très haute de Dembélé. En deux passes, Lemar était décalé côté gauche et envoyait un centre parfait aux six mètres. Et alors qu’on pensait que Martial allait conclure face au but vide, il était devancé par un retour héroïque de Maliy, beaucoup plus mordant que l’attaquant français (43e). Une occasion manquée très frustrante qui n’aura pas eu de conséquences sur le résultat. Il cédait sa place à l’heure de jeu après un ultime coup franc boxé par Mokine et une alerte au genou subie quelques minutes auparavant. Et après une prestation aux airs d’opportunité manquée.

Quentin Coldefy