En éjectant le Bayern Munich en quarts de la Ligue des champions, le PSG a-t-il réalisé la plus grande performance de son histoire ?
Le PSG disputera donc encore les demi-finales de la Ligue des champions après avoir fait plier le Bayern Munich de Neuer, Kimmich et Müller, tenant du titre, sur deux rencontres. De quoi s'interroger sur la place de cet exploit dans l'histoire du club parisien.
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Le Bayern sans Lewandowski et Gnabry puis sans Goretzka et Süle, Paris privé de Verratti, Florenzi, Icardi, Kurzawa, Bernat puis Marquinhos
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La qualif en C1 aux dépens du Barça de Cruyff, le 4-1 mémorable contre le Real Madrid en C3
Des soirées mémorables et de belles qualifications, le PSG en a vécu dans son histoire. Privé de spectateurs ce mardi soir, le Parc des Princes avait vibré en 1992-93. Souvenez-vous de ce coup de casque d’Antoine Kombouaré pour éliminer le Real Madrid d’Ivan Zamorano et Robert Prosinecki à l’issue d’une prolongation inoubliable (4-1 après la défaite 1-3 à Madrid) devant 46000 personnes en transe… Mais c’était en quarts de la Coupe de l’UEFA, ancienne appellation de la Ligue Europa. Deux ans plus tard, un autre exploit avait jalonné l’histoire de l’institution parisienne. Auteurs d’un solide 1-1 au Camp Nou, les hommes de Luis Fernandez avaient claqué la porte au nez du Barça de Johann Cruyff, alors tenant du titre de la Ligue des champions, emmené par Hristo Stoichkov, Gheorghe Hagi, Pep Guardiola et Ronald Koeman. Après la réponse de Rai (73e) à José Maria Bakero (50e), Vincent Guérin avait battu Carles Busquets d’une frappe lumineuse à ras de terre à la 83e (2-1).
La C1, on le sait et on s’en souvient, le PSG l’a traversée avec bonheur et coups très durs. S’il y a eu les terribles éliminations face à Chelsea (3-1, 0-2 en 2013-14), face au FC Barcelone (4-0, 1-6 en 2016-17) et Manchester United (2-0, 1-3 en 2018-19), les sorties devant Manchester City (2-2, 0-1 en 2015-16) et le Barça (2-2 et 1-1 en 2013-13, 1-3 et 0-2 en 2014-15), Paris avait enchanté à Stamford Bridge au bout d’une prolongation irrespirable, le 11 mars 2015. Après le 1-1 de l’aller, l’armada menée par Laurent Blanc avait sorti Chelsea à dix contre onze (Ibrahimovic expulsé dès la 30e minute) avec un 2-2 arraché par une tête de Thiago Silva à la 113e. Une belle perf’ sans aucun succès sur les deux matches.
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Et puis, bien sûr, le PSG affiche une Coupe d’Europe à son palmarès. La Coupe des coupes, aujourd’hui disparue, glanée en 1996 comme une formation qui n’était pas un foudre de guerre, le Rapid Vienne (1-0), au terme de plusieurs campagnes de belle facture (demies en C3 en 1992-93, demies en C2 en 1993-94, demies en C1 en 1994-95) et suivies l’année suivante par une nouvelle finale de C2 (0-1 contre le Barcelone de Ronaldo). Près de vingt-quatre ans plus tard, Kylian Mbappé, Neymar, Gana Gueye, Presnel Kimpembe et Keylor Navas ont fait chuter les stars du Bayern sur un aller-retour, un exploit d’envergure. Le plus grand de l’histoire du club ?
Emmanuel Langellier