Soccer Football - Champions League - Quarter Final First Leg - Bayern Munich v Paris St Germain - Allianz Arena, Munich, Germany - April 7, 2021 Bayern Munich's Thomas Muller shoots at goal with an over head kick REUTERS/Kai Pfaffenbach (Reuters)

Ligue des champions : 5 questions avant le match retour entre le PSG et le Bayern Munich

Vainqueur brillant et chanceux mercredi à l'Allianz Arena (3-2), le PSG a fait un premier pas vers les demi-finales de la Ligue des champions, mais recevra le Bayern Munich avec encore beaucoup de défis à relever.

Le PSG peut-il se permettre une physionomie similaire ?

Si la stratégie parisienne mercredi à Munich était celle attendue et qu’elle a magnifiquement porté ses fruits dans le camp adverse, exploitant les failles assumées du Bayern dans la profondeur, il serait présomptueux de chercher à reproduire le même scénario défensif au Parc des Princes. 31 tirs adverses, 10 parades de Keylor Navas, 26 centres subis dans le jeu et 15 corners concédés : comme l’a signalé un Thomas Müller beau joueur mais mauvais perdant, «si le score avait été de 5-3 ou 6-3, il n’y aurait pas eu grand-chose à dire». Concrètement, si le même type de match se reproduit mardi prochain, le PSG a 90% de chances de passer à la trappe. Machine à essorer, ce Bayern est prenable à condition de ne pas trop jouer avec le feu et l’irrationnel, quand même. Reste à savoir si avec d’autres armes (Verratti, Florenzi, Paredes, Kean ?), Paris peut imposer un rapport de force moins déséquilibré.

Draxler a-t-il gagné sa place ?

Entré en jeu à Barcelone, titulaire lors du second acte face aux Catalans, puis à nouveau aligné d’entrée à Munich : Julian Draxler est en train de regagner un certain statut au PSG. S’il s’est montré globalement discret mercredi, le numéro 23 parisien a tout de même récupéré 13 ballons, a été décisif sur l’action du troisième but, et ses aptitudes techniques et positionnelles semblent plaire à son coach. Alors qu’on pensait que Mauricio Pochettino serait tenté de renforcer son entrejeu, il a maintenu son système et sa confiance en Draxler. Alors que les autres membres du secteur offensif (Kean, Icardi, Sarabia, Rafinha) ne sont pas au mieux physiquement ou pas dans les plans du technicien argentin, l’Allemand a su s’intégrer dans un collectif limité mais irréprochable dans l’abnégation. Vu l’état de la concurrence, c’est peut-être un choix par défaut… Mais dans ce genre de circonstances, les présents ont rarement tort.

Le Bayern va-t-il modifier sa structure ?

Contraint par le score et les pépins physiques de Leon Goretzka (33e) puis Niklas Süle (42e), Hansi Flick a apporté plusieurs changements d’importance avant la pause. David Alaba est monté d’un cran, décalant Lucas Hernandez dans l’axe pour faire entrer Alphonso Davies à gauche. Le 4-2-3-1 est resté, lui, jusqu’au bout, confirmant que l’entraîneur bavarois privilégie toujours le fait d’imposer son jeu téméraire plutôt que de s’adapter aux événements ou à l’adversaire. L’unique but de retard ne devrait donc pas inciter Flick à changer son fusil d’épaule, mais si Goretzka (au profil unique dans l’effectif bavarois) venait à manquer le match retour, la façon de le remplacer dans le onze aidera à savoir si le coach allemand privilégie le contrôle ou la folie. Alaba ? Musiala ? Martinez ? Faites vos jeux...

Comment remplacer Marquinhos s'il est forfait ?

En 30 minutes passées sur la pelouse de l’Allianz Arena, le capitaine parisien a eu le temps d’inscrire le deuxième but des siens, mais aussi de signer une performance défensive majuscule : 7 dégagements et 4 tirs adverses bloqués ! En 90 minutes, le meilleur Parisien dans le domaine du sacrifice, Danilo, a totalisé 13 dégagements et 2 tirs bloqués. Mais le Portugais n’a remporté que 3 de ses 7 duels du match, quand le Brésilien touché aux adducteurs avait quitté le terrain avec un 2 sur 2. S’il devait déclarer forfait pour le match retour, Marquinhos laisserait un vide considérable dans la surface rouge et bleue. Aux côtés de Presnel Kimpembe, faudrait-il à nouveau aligner un Danilo courageux mais pas vraiment à l’aise à ce poste, ni au marquage, ni à la relance, ni pour gérer la profondeur ? Le casse-tête est d’importance, d’autant que les options aux autres postes défensifs ne seront pas légion.

Où en seront les joueurs isolés ?

La façon dont le PSG a réussi, par séquences, à ressortir le ballon grâce à Neymar (ou plus rarement par Draxler ou Di Maria) a légèrement fait oublier l’absence de Marco Verratti (Covid-19), tout comme la nouvelle entrée en jeu probante d’Ander «Playoffs» Herrera. Il serait tout de même préférable pour Mauricio Pochettino de pouvoir compter sur son maître à jouer au retour, même si Leandro Paredes reviendra de suspension. Isolé depuis le week-end dernier, l’international italien pourra-t-il être disponible ? L’enjeu est déterminant pour Paris, jamais plus consistant que quand Verratti et Neymar peuvent lancer les offensives dans la verticalité. Le timing sera également juste pour Alessandro Florenzi (précieux lui aussi sous pression), alors que dans le camp adverse, Serge Gnabry paraît hors-course après avoir été testé positif mardi. Le compte à rebours est lancé.