Soccer Football - Europa League - Round of 16 First Leg - Olympiacos v Arsenal - Karaiskakis Stadium, Piraeus, Greece - March 11, 2021 Arsenal's Gabriel Magalhaes celebrates scoring their second goal with Pierre-Emerick Aubameyang and teammates REUTERS/Alkis Konstantinidis (Reuters)

Ligue Europa : Arsenal s'impose avec maîtrise sur la pelouse de l'Olympiakos

Arsenal montre un tout autre visage en Europe et l'a de nouveau montré. Auteurs d'une prestation solide contre l'Olympiakos (1-3), les Gunners prennent une bonne option sur la qualification en quarts de finale.

La leçon : Un Arsenal à deux visages

Cet Arsenal cuvée 2019-20 est décidément capable du meilleur comme du pire. À la peine en Premier League et souvent irréguliers depuis de nombreuses semaines, les Gunners montrent de bien meilleures vertus sur l’échiquier européen. Ce déplacement en Grèce est venu le confirmer malgré quelques atermoiements défensifs qui auraient pu coûter cher. Sous le ciel étoilé du Pirée, il ne fallait pas attendre longtemps pour voir les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang se procurer une première situation. Idéalement servi dans la surface, Odegaard - l’un des maillons essentiels en première période - armait une frappe du gauche qui frôlait le cadre de Sa (2e). L’entame du match était idéale et confirmée quelques instants plus tard.  Hector Bellerin se jouait de son vis-à-vis et servait un centre au cordeau pour Aubameyang, le capitaine des Gunners voyait son coup de casque être dévié sur la barre par un Sa vigilant et sacrément costaud sur ses appuis (5e). L’Olympiakos était déjà dans le rouge. Du moins, croyait-on. Après avoir étouffé les Grecs, Arsenal se montrait imprécis offensivement et jouait à se faire peur. Par deux fois, Martin Odegaard puis David Luiz offraient deux cadeaux aux attaquants du Pirée qui n’en profitaient pas (20e, 39e). Mais entre-temps, Martin Odegaard avait claqué le but de la soirée. Aux vingt-cinq mètres, le Norvégien nettoyait la lucarne de Sa d’un missile et venait valoriser son excellente première demi-heure (0-1, 34e).
 
Soucieux de corriger le tir, l’entraîneur portugais de l’Olympiakos Pedro Martins tentait un coup de poker en faisant rentrer José Holebas et Kostas Fortounis. Exit Mathieu Valbuena peu entreprenant lors du premier acte. Le rapport de force s’équilibrait. Plus en verve, les coéquipiers de Youssef El-Arabi se ruaient à l’attaque et étaient récompensés de leur gros pressing. Sur une sortie de balle catastrophique de Bernd Leno, l’ex-attaquant de Caen et Grenade récupérait le cuir et égalisait (1-1, 58e). Cette fois-ci, la relance maladroite était payée cash. Souffrant pendant de longues minutes, les Gunners remettaient la machine en marche. Sur un centre venu de la droite, Gabriel sautait plus haut que tout le monde et trouvait l’ouverture de la tête (1-2, 81e). L’ancien Lillois relançait complètement son équipe qui en profitait moins de cinq minutes plus tard. Assommé, l’Olympiakos se faisait surprendre une troisième fois. Entré en jeu, Mohamed Elneny armait une frappe limpide à l’entrée de la surface. Sa ne pouvait rien (1-3, 84e). Mikel Arteta pouvait rugir de plaisir. Son équipe a de la ressource. Et si, à nouveau, le club londonien a eu des sautes de concentration, il a eu le mérite de vite rebondir et se montrer chirurgical devant le but. Avec trois buts à l’extérieur, Arsenal peut avoir les idées claires avant le retour à l’Emirates.

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Le gagnant : Odegaard, une praline et des certitudes

Le Norvégien le sait, il est attendu au tournant à chacune de ses sorties. Talent oblige. Et ce jeudi soir, au Pirée, le talent, il l’a montré. Véritable métronome dans l’entrejeu, il a servi à merveille ses coéquipiers et parfois été intelligent dans l’organisation du jeu. Sa frappe de vingt-cinq mètres est un petit bijou de spontanéité. Toujours présent en deuxième période, son contrôle du cuir et son abattage ont été précieux dans les moments chauds. Un match plein.

Le perdant : Valbuena, rien à se mettre sous la dent

Au contraire de Martin Odegaard, le lutin de l’Olympiakos n’a pas eu le rendement escompté, ni même reçu une pléiade de ballons. Souvent isolé, Mathieu Valbuena a tenté à plusieurs reprises de déborder, sans succès. Ses rares centres n’ont pas apporté un chouia de danger. Sorti à la pause sur choix tactique, l’ancien Marseillais a passé une sale soirée.

Thomas Bernier

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