yilmaz (burak) di maria (angel) (P.Lahalle/L'Equipe)

Lille-PSG : Di Maria, leader d'attaque sur courant alternatif

Neymar absent, Kylian Mbappé sur le banc, Angel Di Maria s'est vu remettre les clés du camion pour conduire l'attaque parisienne face au LOSC (0-0). Même si l'Argentin n'a pas démérité dans un match très fermé, il lui a manqué un éclair.

Déjà tombé contre Marseille, Monaco et Lyon cette saison, le PSG se déplaçait sur la pelouse du leader lillois sans Neymar, blessé, ni Kylian Mbappé, laissé sur le banc. Privé de ses deux meilleures armes offensives, Thomas Tuchel a confié l’animation du jeu offensif à Angel Di Maria. Aligné aux côtés de Moïse Kean à la pointe du 5-3-2 parisien l’Argentin a eu besoin d’un petit temps d’adaptation avant de monter en puissance au cours de la première période. Alors qu’on l’attendait dans un rôle très libre lui permettant de décrocher pour amorcer les séquences parisiennes, il est d’abord resté cantonné très haut sur la pelouse. Dans cette configuration, l’Argentin se trouvait sur le même alignement que Kean et les pistons Alessandro Florenzi et Layvin Kurzawa. Le collectif du PSG en était coupé en deux. Très vite, il a su s’adapter pour corriger ce problème et a proposé davantage de solutions en décrochant entre les lignes. Pour devenir le véritable liant entre ses milieux de terrain et les trente mètres adverses. Multipliant les centres, il s’est même signalé sur quelques efforts défensifs notamment sur Jonathan Ikoné (12e). Souvent isolé en première période, il a su se montrer malin pour obtenir quelques fautes comme face à Reinildo (21e). Après un décrochage plein axe, il a parfaitement plongé dans le dos de Zeki Celik pour centrer sur Rafinha. Mais la tête du Brésilien ne trouvait pas le cadre (25e). Sur ce côté gauche, Di Maria a d’ailleurs fait très mal au latéral lillois. Juste avant la pause, son superbe centre plongeant au premier poteau aurait pu être décisif mais Kean manquait sa déviation (42e).

Lire :
-Le PSG bute sur un Lille qui redevient leader
-Les notes du match
-Thomas Tuchel et les trois blessures parisiennes lors de Lille-PSG : «On va tuer les joueurs !»

Un deuxième acte plus irrégulier

Après cette montée en puissance, l’Argentin a joué par à-coups au retour des vestiaires. Alors que la fin du premier acte l’avait vu prendre toute la lumière du jeu offensif des siens, il a fallu attendre un quart d’heure pour le revoir en action. En duel face à Celik, il a mystifié le défenseur turc sur une accélération brutale mais ni Kean, ni Florenzi ne coupaient son excellent centre devant le but. Dans la lignée de cette action soudaine, sa prestation a manqué de régularité et surtout d’un vrai geste décisif pour débloquer cette partie fermée à double tours. Car face à la domination du PSG, le bloc lillois a reculé minutes après minutes, condamnant toute possibilité pour l’Argentin d’exploiter la profondeur. Entre les lignes, il s’est montré trop imprécis et trop peu entreprenant. Il s’est souvent contenté de décaler Kurzawa plutôt que de prendre des initiatives à l’approche de la surface adverse. En l’absence de Neymar et de Mbappé, on s’attendait pourtant à le voir endosser ce rôle. Incapable de mettre de la vitesse après l’heure de jeu, il a logiquement cédé sa place à Mbappé pour le dernier quart d’heure. A l’image de la partie, sa prestation laisse beaucoup de frustration.