Bruno Genesio. (P. Lahalle/L'Équipe)

Marseille-Rennes : Bruno Génésio, première frustrante

Pas beaucoup de nouveautés, ni dans la compo, ni dans le contenu, et un revers concédé dans les dernières minutes contre un concurrent direct à la cinquième place. Difficile de retenir du positif du premier match du nouvel entraîneur rennais.

«C’est un match important, qui peut nous permettre de nous replacer très proche de la 5e place qui est l'objectif du club. C'est surtout le contenu du match qui va m'intéresser, et bien sûr le résultat.» Bruno Génésio avait planté le décor au micro de Canal+ avant le coup d’envoi de ce match en retard entre l’OM et le Stade rennais. Avec une poignée de jours de préparation, le nouveau coach breton n’avait que peu de repères et n’a pas fait dans l’expérimental pour se présenter au Vélodrome. Un 4-3-3 déjà largement utilisé par Julien Stéphan, avec le retour d'Eduardo Camavinga au milieu après le match contre l’OL. Les premières minutes laissaient rapidement entrevoir les consignes distillées à ses ouailles. En phase de possession, les Rennais ont cherché à occuper au maximum la largeur pour étirer le bloc marseillais. Avec notamment, une paire de latéraux Brandon Soppy - Faitout Maouassa positionnée très haute, et le duo Martin Terrier - Jérémy Doku à hauteur de Serhou Guirassy. Seul en pointe, le numéro 9 pouvait compter sur un Clément Grenier toujours proche pour être à la réception de ses remises, notamment après le jeu long de Nayef Aguerd et Gerzino Nyamsi. Dès la perte de balle, Steven Nzonzi et Camavinga n’hésitaient pas à se montrer agressifs à l’entrée des trente mètres adverses. Sans le ballon, Grenier a joué un rôle essentiel qu’il a eu du mal à tenir sur la longueur. Collé à Boubacar Kamara, l’ancien Lyonnais coupait la première option de relance marseillaise et forçait Florian Thauvin et Dimitri Payet à des décrochages pour toucher la balle et faire progresser l’OM. Pour le reste, Rennes s’organisait en bloc compact et regroupé dans l’axe avec une charnière dominatrice dans les airs, jusqu’au but tardif de Michael Cuisance…

Le positionnement moyen des Rennais (Source : Opta).

Les mêmes maux

Après 90 minutes, force est de constater que Génésio n’a pas su stopper la terrible spirale dans laquelle les Rennais sont bloqués depuis plusieurs semaines. Bien en place et appliqués, ses joueurs ont très vite laissé apparaître les attitudes d’un collectif en mal de confiance. Le positionnement du quatuor offensif laissait espérer une prestation plus aboutie devant. Il n’en n’a rien été. Avec un Grenier systématiquement collé à son buteur et une paire d’ailiers cantonnée à un rôle avancé, les Bretons se sont très souvent retrouvés à quatre joueurs sur le même alignement. Sans décrochage pour leur proposer des solutions entre les lignes, Camavinga et Nzonzi ont multiplié les transmissions neutres, latérales ou en retrait. A un point tel que seules de rares incursions de Soppy et Maouassa offraient des solutions dans les demi espaces. En pointe, le pauvre Guirassy n’a presque rien proposé et n’a presque pas eu de centres à se mettre sous la dent. Comme depuis le début de la saison, le collectif rennais s’est montré absolument incapable d’accélérer. Un constat d’autant plus frustrant que Rennes aurait pu faire basculer la rencontre sur la première prise d’initiative tranchante de Terrier. Mais la frappe de ce dernier fracassait la barre transversale de Mandanda (76e). Bien trop insuffisant. A Bruno Génésio de proposer autre chose pour relancer un effectif encore bien malade.

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