Cristiano Ronaldo abattu. (Massimo Pinca/Reuters)

Revue de presse : la Juventus Turin et Cristiano Ronaldo sous le feu des critiques en Italie après l'élimination en Ligue des champions

Après la nouvelle sortie de route de la Juventus Turin dès les huitièmes de finale de la Ligue des Champions contre Porto, la presse italienne n'épargne évidemment pas le club turinois et Cristiano Ronaldo.

Au lendemain de l'élimination de la Juventus Turin en Ligue des champions des pieds du FC Porto, la presse italienne est évidemment abattue et très critique, mercredi matin. Pour la seconde année consécutive, le club turinois, vainqueur (3-2) après prolongation en étant à dix contre onze depuis la 54e minute mais éliminé suite au revers du match aller au Portugal (1-2), a pris la porte dès les huitièmes de finale de la plus belle des compétitions, qui est plus contre une formation d'un rang plus modeste. «Sombre Juve», titre La Gazzetta dello Sport qui pointe du doigt «un autre désastre et une nouvelle sortie dès les huitièmes». «Juve, cosi noooo !», titre Tuttosport, le quotidien sportif de Turin, une formule que l'on peut traduire par «Non, pas comme çaaaa !» «Pirlo comme Sarri : dehors dès les huitièmes», ajoute le journal turinois en référence à l'élimination de la saison passée face à Lyon (0-1, 2-1) sous les ordres de Maurizio Sarri.

Ronaldo « impardonnable » pour Fabio Capello

Muet et peu en vue, Cristiano Ronaldo, parfaitement bloqué par son «ami» Pepe, est dans le viseur des gazettes transalpines qui l'affichent toutes dépité, se prenant la tête entre les mains. «Trahie par Ronaldo», affiche à sa Une le Corrierre dello Sport. Le Portugais est le plus mal noté par les trois quotidiens sportifs majeurs d'Italie qui lui attribuent la note de 4,5 sur 10. Celui qui a tant de fois permis de renverser des situations compliquées a cette fois failli. L'ancien entraîneur de la Juventus, l'AC Milan ou la Roma, Fabio Capello, s'est montré particulièrement acerbe sur Sky Italia à l'encontre de l'attaquant lusitanien, «impardonnable» pour avoir sauté et s'être retourné sur le coup franc du 2-2 transformé à la 115e minute par Sergio Oliveira, déjà auteur de l'ouverture du score sur penalty à la 19e. «Il n'a pas d'excuse», a enfoncé l'ex-coach. Le ballon est passé sous les jambes de CR7 et a fini sa course au fond des filets d'un Wojciech Szczesny pas très heureux aussi des mains sur le coup.


A lire :
-Les notes de Juventus Turin - FC Porto
- Ronaldo, sauveur en perdition

« Pirlo-CR7, et maintenant ? »

L'avenir de Ronaldo se pose désormais, comme celui d'Andrea Pirlo sur le banc de la Juve. «Pirlo-CR7, et maintenant ?», questionne La Gazzetta dans ses pages intérieures. Nommé entraîneur principal en août dernier seulement quelques heures après l'élimination face à l'OL et le départ de Sarri, Pirlo a vécu «une soirée incroyable, une des plus tristement absurdes de sa vie avec Istanbul et la folle élimination contre La Corogne», estime le journal aux pages roses qui rappelle la terrible finale de C1 2005 contre Liverpool et la remontada de La Corogne en 2004 lorsque Pirlo évoluait à l'AC Milan. «On a commis quatre erreurs en deux matches et c'est trop», s'est lamenté le coach juventino dont l'équipe s'est pourtant battue, à l'image de Federico Chiesa, auteur d'un doublé et meilleur élément turinois. Pirlo, qui a déjà évoqué l'avenir avec son président Andrea Agnelli, regarde toujours néanmoins devant lui et «continue à travailler sur un projet plus large. Ce n'est que la première année de ce nouveau projet.»

Ronaldo, lui, a «beaucoup déçu». «Il avait flambé sous les ordres de Zidane, Ferguson et Ancelotti, pas avec Pirlo», pointe La Gazzetta qui rappelle que le joueur de 36 ans a encore un an de contrat. L'actuel meilleur buteur du championnat (20) est lié jusqu'en juin 2022 et il «apparait difficile de voir plus loin». «Les prochains mois en diront plus», indique le quotidien sportif transalpin majeur. En Espagne où l'attaquant de 36 ans a tant brillé, Marca pointe «l'année la plus difficile de Ronaldo à Turin, sans Ligue des champions et avec la Serie A quasiment perdue. Avec le Real Madrid, il avait joué huit demi-finales consécutives de C1 avec quatre sacres».

Emmanuel Langellier