MADRID, SPAIN - JANUARY 18: Florentino Perez, president of Real Madrid during Reinier Jesus Carvalho presentation as a new Real Madrid CF player at Santiago Bernabéu on January 18, 2020 in Madrid, Spain. *** Local Caption *** (Irina R.H./AFP7/PRESSE SPORTS/PRESSE SPORTS)

La Super Ligue est «en stand-by» selon Florentino Pérez

Sur les ondes de la Cadena Ser, en Espagne, Florentino Pérez a expliqué tard mercredi soir que la Super Ligue dont il est le président est «en stand-by», mais qu'elle «existe toujours». Tout en dénonçant certaines réactions.

A la question de savoir si Florentino Pérez est le président du Real Madrid... et de la Super Ligue, le dirigeant espagnol a répondu : «Non, non, président du Real Madrid.» Trois jours après le lancement de la Super Ligue et l'onde de choc qui a suivi, avec de nombreuses critiques et polémiques, plusieurs clubs ont déjà décidé de quitter ce projet gigantesque. Mardi, les six clubs anglais (Arsenal, Liverpool, Manchester United, Manchester City, Tottenham et Chelsea) avaient chacun annoncé qu'ils en sortaient. Ce mercredi, l'Inter Milan et l'Atlético Madrid en ont fait de même, tandis que le Milan AC et la Juventus Turin ont expliqué prendre du recul par rapport à cette Super Ligue. Et le Barça, dans tout ça ? «Il est toujours dans le projet», assure Pérez. Alors qu'il est confronté à cette vague de départs et qu'il est énormément sous pression, il continue de défendre plus que jamais son projet (notant par ailleurs que des pénalités existent pour les clubs qui ont préféré fuir et que, donc, les équipes sont encore engagées dans cette Super Ligue).

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«Comme si nous avions tué le football !»

C'est ce qu'il a fait tard mercredi soir sur les ondes de la Cadena Ser. Avec ce message : la Super Ligue n'est pas morte, mais plutôt «en stand-by», selon les mots de Florentino Pérez qui pense que son projet manque peut-être de clarté : «Cela fait des années que l'on travaille sur ce projet. Peut-être que nous n'avons pas su bien l'expliquer.» Le président du Real Madrid cible également, sans le nommer, un club de Premier League, pas vraiment intéressé à la base et qui aurait semé le doute dans les esprits des autres formations anglaises membres. Il a également évoqué les scènes de manifestation du côté de Londres et de Stamford Bridge mardi : «Ils étaient 40 (supporters). Et je peux vous dire qui les a emmenés là-bas.»

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Les supporters de Chelsea, certainement un peu plus que 40, mardi soir. (Reuters)

Comme depuis plusieurs jours, l'Espagnol de 74 ans en a remis une couche au sujet de la Ligue des champions (une compétition avec un format «vieux et obsolète» et au cours de laquelle il n'y a de l'intérêt qu'à partir des quarts de finale) et de l'UEFA qui «met la pression». Florentino Pérez dénonce d'ailleurs la violence des réactions du côté des instances, Aleksander Ceferin en tête, et des autres clubs non invités à la fête : «Je n'ai jamais vu une telle agressivité, a-t-il avoué. On aurait dit que c'était quelque chose d'orchestré. Quand nous avons annoncé (la Super Ligue), nous avons demandé à voir le président de l'UEFA et de la FIFA. Ils ne nous ont pas répondu. Je n'avais jamais vu une telle agressivité. Comme si nous avions tué le football ! Qu'on venait de lâcher une bombe atomique. Alors qu'on essayait simplement de sauver le football.» Florentino Pérez appelle également de ses voeux que le changement de formule de la C1 intervienne au plus vite et non pas en 2024.

Enfin, au rayon actualités du Real Madrid, Florentino Pérez a annoncé la prolongation du contrat de Luka Modric alors que cela n'est pas le cas, pour le moment, pour Sergio Ramos. Il a également évoqué le cas de son entraîneur, estimant qu'il n'imaginait pas le Real Madrid sans Zinédine Zidane. Et le recrutement de Kylian Mbappé ? «S'il ne vient pas cet été, personne ne va se tirer une balle.»

«Je n'ai jamais vu une telle agressivité. On aurait dit que c'était quelque chose d'orchestré.»