griezmann (antoine) lemar (thomas) (P.Lahalle/L'Equipe)

Equipe de France : Les gagnants et les perdants du dernier rassemblement

7 points sur 9. Mission quasi parfaite. Comme après chaque fin de rassemblement de l'équipe de France, France Football vous livre ses gagnants et ses perdants. Voici notre bulletin de cette session de mars.

Les gagnants

Thomas Lemar a retrouvé sa place
Il n’avait plus été appelé depuis l’automne 2019 et il ne s’est pas manqué. De retour en forme depuis plusieurs mois avec l’Atlético, Thomas Lemar a confirmé sa bonne dynamique en accumulant beaucoup de minutes sur ce rassemblement. Preuve que son profil hybride plaît au sélectionneur, surtout avec cet apport défensif plus conséquent depuis qu’il évolue sous Simeone. Laissé sur le banc contre l’Ukraine, l’ancien Monégasque a joué la quasi intégralité des deux rencontres suivantes. Avec une mention spéciale pour son match au Kazakhstan. Très à l’aise balle au pied, il a montré toutes ses qualités dans la prise d’espace et dans la capacité à porter le ballon que ce soit au cœur du jeu ou sur un côté. Sans concurrence dans son style, il a marqué des points précieux en vue de l’Euro.

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Grieztalismann
Il est tellement décisif à chaque match de l’équipe de France qu’Antoine Griezmann est presque inclus d’office dans les gagnants à chaque fois. Mais cette fois-ci, soulignons d’un gros trait rouge les performances du désormais quatrième meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Auteur de deux buts et d’une influence totalitaire dans le jeu, le numéro 7 français se porte toujours aussi bien, merci pour lui. Toujours disponible entre les lignes, insatiable pourvoyeur pour ses coéquipiers, buteur clinique, Antoine Griezmann est sans conteste le patron de l’équipe de France. Et c’est toujours bien de le rappeler.

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L’atout Dembélé
Après d’innombrables blessures, le retour du Barcelonais chez les Bleus était attendu. Lui qui n’avait plus connu une sélection depuis le 16 novembre 2018 face aux Pays-Bas. À l’heure des comptes, Ousmane Dembélé figure parmi les gagnants de ce rassemblement avec un gros match au Kazakhstan où il s’est montré décisif. Son activité, ses dribbles et sa vitesse ont apporté un vrai plus. À 100 % de son potentiel, l’ailier français est un atout indéniable pour la France et une solution supplémentaire sur les ailes. Si les pépins physiques le laissent tranquille, difficile de ne pas voir Dembélé dans la liste de Didier Deschamps à l’Euro.

Pogba, du coffre pour la Pioche
Ce n’est pas le grand Paul Pogba que la France a pu connaître lors de certains rassemblements, mais la Pioche a fait le boulot. Sans fioriture. À sa décharge, avant de disputer les trois rencontres de la trêve internationale, Paul Pogba revenait de blessure et n’avait disputé que deux rencontres avec Manchester depuis le 6 février. Mais son apport reste indéniable dans le collectif du groupe France. Aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Le milieu de 28 ans est un leader et l’un des piliers du sélectionneur. Nul doute qu’à l’Euro, Pogba sera prêt pour porter les Bleus. Comme ce fut le cas en 2018, avec le dénouement que l’on connaît.

Les perdants

Mbappé, la tête ailleurs
S’il a connu un mini regain en Bosnie où il s’est pas mal démené, Kylian Mbappé est globalement passé au travers de son rassemblement. Incroyablement maladroit et agaçant face à l’Ukraine, le natif de Bondy a ressorti les grigris inutiles et les attitudes limites. Son entrée en jeu au Kazakhstan a souligné son obsession du but… Parfois au détriment du collectif. Avant d’obtenir un penalty qu’il loupera, Mbappé devait donner le ballon à un Lemar absolument seul devant les cages. Avec la double confrontation face au Bayern Munich qui se rapproche, l’ancien Monégasque semblait avoir les yeux rivés sur la Coupe aux grandes oreilles et pas ailleurs…

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Le triste spectacle
Personne n’est dupe, dans ces éliminatoires, l’essentiel est de vite assurer la qualification pour la Coupe du Monde 2022. Et malgré l’accroc ukrainien pour démarrer la campagne, force est de constater que les Bleus comptent déjà quatre points d’avance sur leur premier poursuivant après trois journées. Malgré tout, il est difficile de ne garder que du positif après trois parties aussi ternes. Dans son style ultra solide et efficace, l’équipe de France est coutumière de ces matches pauvres en occasions. Mais sur les derniers rassemblements, les Bleus s’étaient montrés capable de hausser leur niveau de jeu sur au moins une rencontre. Comme ce feu d’artifice contre l’Ukraine en octobre (7-1) ou cette prestation XXL au Portugal en novembre (1-0). Cette fois, il n’en a rien été. Pour les émotions, on repassera…

Latéral du vide
Mis à part Lucas Digne, ils ont tous déçu. Commençons par les inamovibles. Benjamin Pavard a traversé le rassemblement comme un ruisseau coulant tranquillement. Incolore, inodore et sans véritable frémissement, le latéral français n’a pas forcé et c’est le moins que l’on puisse dire. Parfois mis en difficulté par de faibles adversaires, il n’a que trop peu apporté offensivement. Avec un nombre de centres loupés incalculable. Son pendant gauche et partenaire au Bayern, Lucas Hernandez, a montré un poil plus face à l’Ukraine, malgré une relance qui a amené l’égalisation cruelle des hommes de Shevchenko. Moins à son aise en Bosnie, l’ancien Colchonero a multiplié les approximations. Tout autant banale, la performance de Léo Dubois au Kazakhstan. Supplanté par Mattia De Sciglio à Lyon, le natif de Segré ne s’est pas montré à son aise, assurant plus que percutant. Et comment ne pas avoir une pensée pour Ferland Mendy ? Capable d’évoluer sur les deux flancs, le Merengue n’a pas joué une seule seconde. Dommage…

Rien de neuf derrière Giroud et Mbappé
Le poste d’avant-centre en équipe de France est une véritable source de débats et ce rassemblement ne changera aucunement la donne. Car derrière les indéboulonnables Olivier Giroud et Kylian Mbappé, Anthony Martial et Wissam Ben Yedder n’ont pas montré grand-chose. Malgré sa passe décisive pour Ousmane Dembélé à Noursoultan, l’attaquant de Manchester United a réalisé une prestation moyenne et s’est blessé à l’heure de jeu. Avant cela, sa rentrée en jeu contre l’Ukraine n’avait rien donné. Wissam Ben Yedder doit lui se contenter des miettes. Avec seulement une demi-heure au compteur, le Monégasque est clairement le quatrième homme dans la hiérarchie des attaquants et cela ne devrait pas évoluer d’ici juin.

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T.B., Q.C. et J.T.

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